Cession d'entreprise

Cession / reprise : Quelle est la « juste valeur » d’une entreprise ?

Quelle est la « juste valeur » d’une entreprise, qu’elle soit PME, start-up ou autre ?

L’évaluation du bon vieux fonds de commerce commence à montrer des signes de fatigue à l’ère de l’immatériel. La valorisation des start-up est un casse-tête qui le montre bien.

Le poids de l’immatériel

Toute entreprise est désormais composée d’une part assez importante d’immatériel (de 60 à 90%) : image de marque, savoir-faire, technologies, fidélisation de la clientèle, stratégie numérique, etc.

Quand une PME envisage sa cession ou sa transmission, la question de son « prix » se pose. La majorité des professions comptables appliquera une méthode patrimoniale ou celle de la valeur du rendement, avec des multiples de chiffres d’affaires, de résultats… et tentera des comparables. Aujourd’hui, ces méthodes sont bien souvent insuffisantes.

En effet, deux entreprises dans un même secteur d‘activité, réalisant le même chiffre d’affaires et le même résultat sur 5 ans, n’auront pas nécessairement le même « prix ».

Pourquoi ?

Plusieurs facteurs sont à considérer et en voici une liste non exhaustive :

  • Le rôle de son (sa) dirigeant (e) est-il ou non essentiel à la réalisation des résultats ? En somme, l’avenir de la société dépend-il pour l’essentiel du chef d’entreprise actuel ?
  • Les résultats sont-ils dus à l’équipe en place ? Un savoir-faire particulier ? Des compétences et une expérience particulières ?
  • Y a-t-il une fidélisation des clients ? Si oui, quelles en sont les raisons ? Est-ce dû au lien tissé entre les personnes, à l’image de marque, à la mécanique d’une organisation bien huilée, … ?
  • La société dispose-t-elle de brevets ? de secrets de fabrication ?
  • Quelle est son image de marque ? Est-elle solide et pérenne ?
  • Les employés clés sont-ils ou non remplaçables en cas de départ ?
  • Les départs en retraite ont-ils été anticipés ?
  • La société a-t-elle une avance stratégique sur la concurrence ?
  • Quelle est la dynamique engagée pour l’avenir ?
  • L’organisation sait-elle innover ou non ?
  • Quel est le degré de différentiation de la société et à quoi tient-il ?
  • L’entreprise est-elle labellisée ? certifiée ?
  • L’entreprise a-t-elle su dresser des barrières à l’entrée de son marché?

Autant de questions qui font toute la différence entre 2 sociétés présentant le même bilan comptable sur 5 ans. Car en effet, le bilan n’intègre pas nécessairement dans la pratique tous ces paramètres, pourtant essentiels.

Bonnes pratiques

Il est donc nécessaire de pousser plus loin l’investigation. Ce qui est généralement fait à l’occasion d’un audit de rachat (quand il est trop tard pour agir!). Toutefois cet audit est bien souvent effectué « à charge » de l’entrepreneur actuel, en vue de faire baisser le prix. Sans préparation suffisante, ces situations mènent à un échec de la cession.

Il est donc essentiel pour tout cédant d’agir au préalable, sur une période de 3 à 5 ans (idéalement dès aujourd’hui !), pour avoir une vision précise de tous ces paramètres cachés, immatériels, et de travailler à leur consolidation pour en constituer des atouts à la vente.

Ce sont en effet ces paramètres qui assureront au repreneur que la société qu’il acquiert dispose déjà des fondations nécessaires à sa pérennité à court et moyen termes.

C’est ce qui lui permettra aussi de financer le rachat, d’investir dans de nouveaux outils ou en R&D et de conserver les ressources humaines de l’entreprise.

Et ce sont aussi ces paramètres qui éviteront certaines déconvenues aux cédants !

De toute évidence, quand il est diagnostiqué une forte dépendance entre « l’aura » du chef d’entreprises et la réalisation des résultats, le travail à accomplir avant cession est nettement supérieur : il s’agit de changer progressivement la culture du dirigeant et de l’entreprise.

Ce qu’il faut retenir

Le meilleur conseil à ce niveau est de ne pas attendre d’être dans une situation de vente ou de transmission pour intégrer ces dimensions dans sa stratégie de développement. D’autant que c’est aujourd’hui qu’il faut intégrer cette réflexion sur les actifs immatériels car elle bénéficiera certes à la vente, mais surtout directement à la croissance de l’entreprise !

Avez-vous une vision claire de vos atouts (actifs) immatériels ?

Avez-vous intégré cette réflexion à votre stratégie de développement pour renforcer le poids de vos actifs immatériels?

 

Je vous invite à faire le point ensemble sur votre situation.

Convenons d’un échange téléphonique ou d’un RDV !

 

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